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C'est l'été dernier, alors que je posais les derniers morceaux de miroir sur "Réfléchir",

le blockhaus de Leffrinckoucke, que j'ai rencontré Christian et ses amis.

Ils s'exerçaient au Parkour et au Freerun en compagnie de Simon Nogueira, figure emblématique

du parkour en France lors de l'événement organisé par Parkour DK  à la Batterie de Zuydcoote.

Rendu curieux par ces acrobaties surprenantes et ces figures savamment orchestrées, j'ai initié une

conversation.

De ces échanges sont apparus de nombreux points communs, en particulier, concernant notre

appréhension de l'espace public et son possible détournement.

Nous partagions le même regard sur ces éléments du quotidien et leur cherchions de nouvelles

fonctions, une possibilité de nous exprimer à travers eux.

De la découverte de ces intérêts communs est née l'envie de travailler ensemble à une série de

photographies.

Ce regard "neuf" et ce dépassement de soi qu'impliquent le Parkour, nous avons décidé de le poursuivre

 à travers cette exposition, en consacrant l'intégralité des ventes de ces épreuves photographiques

à l'association LOOS N'GOURMA.

 

Cette association basée près de Lens, dont je suis membre depuis 16 ans, réalise

un travail de fond à l'Est du Burkina Faso, dans la Tapoa, depuis 35 ans. 

Elle y promeut l'agroécologie, en privilégiant un partenariat Sud / Sud

et fore des puits, dans cette région du Sahel où l'eau manque cruellement.

J'ai eu la chance, par deux fois, de constater de mes yeux la réussite

sur le terrain des actions entreprises par Loos N'Gourma.

Des actions visant à rendre les gens autonomes en leur apportant accès à l'eau, outils pour cultiver et formations.

A présent, à Sampiéri, les habitants sont en autosuffisance alimentaire et grâce aux excédents générés par le bon usage des pratiques agroécologiques, ils disposent même d'un peu d'argent qu'ils consacrent à la santé et à l'éducation de leurs enfants.

Depuis l'association étend son action aux villages environnants et contribue à transformer peu à peu cette région.

Mais ce développement a un prix : 15000 euros pour forer un seul puits...

 

Je tiens ici à rendre hommage au courage de ces burkinabais qui, privés de tout, se battent au quotidien pour leur survie et celle de leurs enfants.

Hommage aussi au travail des bénévoles, ces gens parmi nous qui, dans l'ombre, accomplissent de si grandes choses.

Je dédie cette exposition à tous ceux qui ne se laissent pas abattre, se battent et se dépassent pour les autres.

Ensemble, nous pouvons changer les choses !

 

 

 

Anonyme 2016

 

 

 

 

 

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